Stephane Bellocine

Où est l’Homme ? Ou comment savoir décrypter le discours d’un homme politique pour comprendre ce qu’il a dans le ventre.

La question « Où est l’Homme ? » est définitivement celle qu’il doit se poser. « L’Homme, c’est la seule querelle qui vaille » disait le Général de Gaulle. Il s’agit de l’Homme avec un grand H bien sûr. Homme ou Femme ici. Quand des collaborateurs présentaient au Général des projets qui lui semblaient peu centrés sur l’intérêt général, il répondait en faisant la moue

Où est l’Homme dans tout çà ?

C’est en effet ce qu’un Président doit se dire au moment de l’action. A son époque, le Général a doté la France de grands savoir-faire dans le nucléaire, l’espace, l‘aéronautique etc.. qui ont permis au pays de développer de grands projets industriels et stratégiques.

Jusqu’au dernier dans les années 70, Airbus, qui vient de livrer son 10 000 e appareil. Belle réussite. Aujourd’hui, la mondialisation, l’entrée fracassante de la haute finance dans l’entreprise ont permis de donner à la spéculation pure et dure ses lettres de noblesse. Cela a dépossédé le politique de tout pouvoir économique et social. C’est le manque de résultats qui est la seule et unique cause du désintérêt des citoyens envers la chose publique. Forcément, ils n’y voient plus aucun intérêt puisque leurs élus sont impuissants.

Le Témoin du Temps rappelle au lecteur comment il peut se responsabiliser afin de changer la société et forcer les hommes politiques à se réapproprier la chose publique. Un bel exemple de cela vient de nous être rappelé, ce 13 octobre 2016, par une institution mondiale, l’Académie Royale de Suède, qui décerne le prix Nobel de littérature à Bob Dylan.

C’est une façon de dire que la poésie, la musique et la chanson sont vecteurs de fraternité et de paix et qu’ils peuvent changer l’histoire. Déjà Dylan en son temps était un symbole de la contre-culture, c’est-à- dire qu’il professait, en chantant, une façon de conserver sa liberté de réflexion et de citoyen dans une société formatée, en restant audacieux et en pensant autrement.

Rien n’a changé. Et Le Témoin du Temps le rappelle.

How many times can a man turn his head

And pretend that he just doesn’t see?

Yes, and how many ears must one man have

Before he can hear people cry…

The answer, my friend, is blowing in the wind

The answer is blowing in the wind…

Chantait Dylan avec cette voix nasillarde qui ajoutait du piment à la poésie de son texte. Cela n’a pas une ride. Heureusement, les murs ne peuvent pas arrêter le vent. Malheureusement, la bêtise, elle, le peut.